Rickie Fowler

Rickie Fowler

En quête d’un majeur

Rickie Fowler
L’ambition de Rickie Fowler est de gagner son premier tournoi majeur. L’Américain de 30 ans, aujourd’hui dans le top 10 mondial, en a été tout proche à plusieurs reprises. Mais la chance devrait un jour lui sourire.
Chaque année, les spécialistes dressent la liste des meilleurs joueurs de leur temps n’ayant pas encore gagné de majeurs. Parfois, ces joueurs emblématiques de leur circuit ont beau tout donner, jamais ils ne sont arrivés à s’imposer dans un tournoi du Grand Chelem. Ces dernières décennies, Colin Montgomerie en a été la plus parfaite incarnation. Malgré ses 8 couronnes européennes, l’Ecossais a échoué à la seconde place à cinq reprises ! Agé de plus de 55 ans, Montgomerie s’est vengé en remportant trois majeurs chez…  les seniors.  Sergio Garcia a bien failli rejoindre ce « terminus des prétentieux ». Heureusement pour El Nino, sa victoire au Masters 2017 a mis un terme à sa frustration. Aujourd’hui, c’est Rickie Fowler qui incarne le mieux ce type de joueur qui n’arrive pas à gravir la dernière marche vers la gloire.

Passé pro en 2009 après avoir été n°1 mondial amateur, Rickie Tanaka (du nom de son grand-père) Fowler a disputé tous les majeurs depuis 2011. Son bilan est plutôt flatteur :9 tops 10 dont 4 pour la seule année 2014 ! Cette année-là, il s’est classé 5ème du Masters, 2ème de l’US Open, 2ème de l’Open britannique et 3ème de l’USPGA. Malgré ses « échecs », Rickie est une star du PGA Tour. Sur les réseaux sociaux, Twitter ou Instagram, il compte plusieurs millions de followers. Et pour les besoins de son sponsor Puma, il est très « looké », jouant avec les styles et les couleurs, arborant une casquette à large visière. Un moment, il porta aussi la moustache, se donnant ainsi  des allures de dandy d’un autre siècle. Excédé par ce côté fashion-victim, son coach Butch Harmon lui lança un jour de 2016 : « Ok, Rickie, soit tu fais comme la famille Kardashian, soit tu deviens un vrai joueur de golf. C’est toi qui décide ».

Rickie Fowler a choisi le golf, même s’il est toujours « looké ». L’an passé, il a bien cru son heure arriver au Masters quand il joua les 11 derniers trous en -6, avec, à la clé, un birdie au 18 qui souleva la foule qui se pressait autour du dernier green d’Augusta. Sauf que Patrick Reed sut assurer le par pour remporter sa première veste verte. « Je ne me fais pas de souci pour Rickie, avertit Jack Nicklaus, vainqueur de 18 majeurs. Son heure va venir. Sous pression, il est capable de se sortir de toutes le situations ». Même si lors de sa récente victoire à Phoenix, il dut son merci à une confortable avance au départ du dernier tour...

S’affranchir des obstacles qui se dressent devant lui, Rickie Fowler sait faire. Adolescent, il était champion de moto-cross, suivant ainsi les traces de son père qui l’avait initié aux deux roues, avant qu’un accident lui brise deux os dans le pied, mettant ainsi fin à sa jeune carrière de motard. Ensuite, le Californien s’est consolé avec le golf qu’il avait commencé à pratiquer dès l’âge de
3 ans avec son grand-père, Yutaka Tanaka, au Murrieta Valley Golf Range. N°1 mondial amateur, puis vainqueur de 9 tournois
professionnels, Rickie Fowler poursuit donc sa quête de victoires majeures. Sans
véritable pression. « Je suis même fier d’être le meilleur joueur du monde sans majeur. C’est même un compliment dans un certain sens». Connaisseur de l’histoire du golf, l’Américain de 30 ans sait que Phil Mickelson a dû attendre son 42ème majeur pour en remporter un. Sergio Garcia a eu, lui, besoin d’en jouer 70 avant de remporter le Masters. Pour Rickie le Master 2019 a été son 37ème majeur et il a finalement terminé 10ème ex-aequo La délivrance attendra.

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